C’est
le grand départ ! Nous partons sous la neige, notre sac sur le dos,
direction l’aéroport Roissy Charles de Gaulle. Après dix longues heures
d’avion, nous atterrissons à La Havane, à 17h heure locale. Première étape, récupération
des bagages, puis direction le bureau de change pour obtenir la monnaie locale :
le CUC (pour les touristes seulement, car les cubains utilisent le Peso Cubano).
Nous prenons ensuite un taxi de la
compagnie nationale Cubataxi (attention aux faux taxis !) pour un prix
forfaitaire de 25 CUC. Direction Havana Vieja pour rejoindre notre hôtel !
Nous découvrons les premières images de Cuba : les vieilles voitures
américaines de toutes les couleurs, les panneaux à la gloire du Che et de Fidel
Castro, les animaux sur le bord des routes, les façades décrépies de Centro
Havana, puis le Capitole qui surgit de nulle part et enfin les ruelles de la
Vieille Havane où se trouve notre hôtel. C’est déjà le début de soirée. Nous
nous installons dans notre chambre donnant sur la terrasse située sur le toit
de l’Hôtel. Belle vue sur La Havane.
Nous sommes trop impatients de découvrir
la ville et repartons sur le champ, après s’être fait conseiller un restaurant:
La Moneda Cubana. Après avoir
déambulé dans les ruelles, nous atteignons la Place de la Cathédrale et le
restaurant. Nous dégustons notre première langouste sur la terrasse
panoramique, avec vue sur la Forteresse de San Carlos de la Cabana. A 21h, nous
sursautons en entendant un coup de canon. Nous apprendrons par la suite qu’un
coup de canon est tiré tous les soirs à la même heure à La Havane. Ce coup de
canon signalait autrefois la fermeture des portes de la ville. La fatigue du
décalage horaire se faisant sentir, nous regagnons notre hôtel pour une bonne
nuit de sommeil.
HOTEL RAQUEL - Calle Amargura,
No. 103 esq. a San Ignacio, Old Havana, Havana 11200 – Cuba
Vendredi 15 mars 2013:
Première
journée à La Havane. Après un petit-déjeuner à l’Hôtel (assez
médiocre… !), nous partons à la découverte de la ville. Nous nous perdons
avec plaisir dans les ruelles et découvrons des anciens palais coloniaux
décrépis, des vieilles voitures dont il manque les roues, des hommes jouant aux
dominos. Nous sommes interrompus dans notre balade par un conducteur de « bici-taxi »
qui nous propose une visite d’une heure de la vieille ville. Pourquoi
pas ! Nous voilà embarqués sur sa bicyclette à trois roues bringuebalante.
Un super moment avec un cubain très accueillant, qui nous a fait découvrir un
petit bout de sa ville. Nous le laissons derrière le Capitole, au niveau de la
fabrique de cigares Partagas. Malheureusement, elle ne se visite plus, il n’y a
qu’une boutique. Nous nous arrêtons à l’Hôtel Inglaterra pour prendre un verre
en terrasse et observer l’agitation sur le Paseo Marti.
Nous reprenons notre
balade et décidons d’aller déjeuner au Paladar Dona Eutimia, dans une petite
ruelle derrière la Place de la Cathédrale. Coup de chance, une table est
disponible. Nous avons appris par la suite que ce Paladar était très souvent
complet car il s’agit d’une très bonne adresse du quartier. Nous prenons en
entrée une friture de petits poissons et des croquettes jambon/fromage, puis du
poisson grillé. Un délice ! Nous décidons de visiter une autre fabrique de
cigares, à l’écart du centre-ville. Nous prenons donc un Coco-Taxi cette
fois-ci (une coque de noix jaune à moteur !) qui nous dépose… dans un
magasin de cigares. Bien tenté, mais nous ressortons aussitôt pour nous rendre
à la fabrique. Manque de chance, la dernière visite était à 14h et il faut se
procurer un billet en amont dans les hôtels. Nous laissons donc tomber la
visite d’une fabrique et nous rendons à la Place de la Révolution et au
mémorial José Marti. Une place immensément vide, avec des portraits géants du
Ché sur les façades des immeubles qui l’entourent. Quelques photos souvenirs et
nous repartons en Coco-Taxi vers l’Hôtel Nacional, un luxueux hôtel historique
qui offre une vue imprenable sur le Malecon. Nous nous installons en terrasse,
vue sur mer, bercés par la musique d’un petit groupe de musiciens cubains. Nous
décidons de regagner le centre en passant par le Malecon, la fameuse promenade de
8km de long au bord de l’océan, qui nous mène au Castillo de San Salvador de la
Punta.
Nous continuons de nous balader et débouchons sur la Plaza de Armas, une
belle place ombragée avec des bouquinistes. Nous dînerons ce soir-là à notre
hôtel, le repas étant offert dans le cadre de notre voyage de noces. Ce fut
sûrement le pire repas du séjour ! Autant la partie hôtellerie est
vraiment bien, mais la partie restauration est à revoir… Nous finirons la
soirée à déambuler dans les ruelles à peine éclairées de la vieille Havane, au
son des chants et des maracas.
HOTEL RAQUEL - Calle Amargura,
No. 103 esq. a San Ignacio, Old Havana, Havana 11200 – Cuba
Samedi 16 mars 2013 :
Deuxième
journée à La Havane. Nous partons en direction du Museo de la Revolucion qui se
situe dans l’ancien palais du dictateur Fulgencio Batista. Il permet d’avoir
une vision complète de l’histoire des luttes du peuple cubain pour son
indépendance. De nombreux documents, films, photos, maquettes, véhicules,
armes, drapeaux, y sont exposés, ainsi que différents véhicules de guerre et le
yacht Granma utilisé par Fidel Castro, Che Guevara et des guérilleros pour
quitter le Mexique et rejoindre Cuba en 1956. Après cette parenthèse
historique, qui aide à comprendre beaucoup de choses, nous repartons
nous balader du côté de la Plaza Vieja et déjeuner à la Factoria (San Ignacio
esq, a Muralla, Plaza Vieja Havana). C’est une brasserie très sympa donnant sur
la place, qui produit elle-même sa bière. Pour les amateurs de bière, cela
permet de changer de la Cristal ou de la Bucanero. Nous décidons ensuite
d’aller visiter le Musée du Rhum Havana Club qui se trouve non loin de là. La
visite est assez vite expédiée mais néanmoins intéressante pour connaître la
méthode de fabrication du rhum cubain. Une dégustation clôt la visite.
Nous
décidons ensuite de prendre un taxi pour traverser et aller visiter le Castillo
de Los Tres Reyes Magos del Morro qui domine l’entrée du port. Nous embarquons
dans une vieille voiture américaine mauve, cheveux aux vents et musique cubaine
plein les oreilles. La forteresse est un haut lieu de la vie militaire du pays.
Elle abrite aujourd’hui un musée maritime. Nous en profitons pour visiter la
capitainerie du port qui est toujours logée dans la forteresse.
Nous repartons
dans le centre avec un faux taxi (nous n’avions pas le choix mais avons négocié
le tarif au préalable qui nous a semblé honnête). Direction la Plaza de Armas
et ses bouquinistes, détour par la Plaza Vieja où un groupe de jeunes fait de
la capoeira et retour à l’hôtel. Commençant à se lasser (ce n’était que le
début !) de la nourriture cubaine, nous dénichons une pizzeria La
Dominica, située derrière la Plaza de Armas. Nous dînons en terrasse, un
groupe de salsa rythmant la soirée. Nous
partons ensuite Calle Obispo au Café de Paris. L’ambiance est sympa, musique et
danses au programme !
HOTEL RAQUEL - Calle Amargura,
No. 103 esq. a San Ignacio, Old Havana, Havana 11200 – Cuba
Dimanche 17 mars 2013 :
C’est
le départ ! Nous partons récupérer notre véhicule de location à l’Hôtel
Telegrafo. Nous perdons bien une heure pour régler tous les détails, puis
découvrons enfin notre petite Kia Picanto blanche à plaque d’immatriculation
rouge (plaque des véhicules de location). Nous décidons de quitter La Havane
par le Malecon et de prendre ensuite la route côtière vers Bahia Honda, puis
Palma Rubia où nous embarquerons pour l’île de Cayo Levisa. Nous quittons La
Havane par les beaux quartiers et nous nous retrouvons très rapidement sur de
toutes petites routes en très mauvais état, avec des animaux tout le long !
Très peu de panneaux de signalisation, mais beaucoup de panneaux à la gloire de
Fidel Castro et du Che. Heureusement, nous avions téléchargé l’application
« Maps with me » qui nous a permis de nous géolocaliser sur les
cartes et de gagner ainsi un temps fou ! Vers 13h, nous décidons de nous
arrêter à Bahia Honda pour manger un bout. Nous longeons la rue principale,
remarquons en tout et pour tout deux restaurants, dont un avec quelques tables
de cubains. Quelque peu sur nos gardes, nous pénétrons dans le restaurant (un
peu poussiéreux), nous assurons que l’on peut payer avec la monnaie touristique
et passons notre commande. Nous mangeons avec des chiens errants à nos pieds,
au bord de la route où passent les camions soulevant la poussière. Ce n’était
pas franchement bon, mais nous n’avons pas été malades ! Nous poursuivons
vers l’embarcadère de Palma Rubia, tout en évitant les bœufs, les coqs, et
surtout les trous… A l’arrivée, nous laissons notre voiture sur le parking
gardé de l’embarcadère.
Nous embarquons et partons pour
30 minutes de traversée. Nous sommes en fin d’après-midi, le soleil décline et
la lumière est magique. Arrivée à Cayo Levisa, nous sommes accueillis avec un
Mojito. Nous prenons possession de notre bungalow. Il est immense et à deux pas
de la plage. Nous ne perdons pas une minute et filons sur la plage de sable
blanc pour voir le coucher du soleil.
Nous
regagnons le restaurant de l’île et mangeons du poisson grillé, excellent. La
soirée se poursuivra en musique…
HOTEL CAYO LEVISA – Palma
Rubia - Cayo Levisa, Pinar del Rio PR - Cuba
Lundi 18 mars 2013 :
Journée
plage ! Nous nous levons tôt pour profiter de ce cadre idyllique. Après un
bon petit déjeuner, nous partons à la découverte de l’île, vers l’Ouest.
Rapidement, les bungalows, transats et autres signes de vie disparaissent. Nous
sommes seuls au monde ! L’eau est turquoise.
Nous voyons des étoiles de
mer, des oiseaux, des coquillages, du bois flotté. Nous marchons jusqu’à ce que
ce ne soit plus possible, la mangrove recouvrant la plage. A 11h, nous partons en excursion sur la
barrière de corail. Après 15 à 20 minutes de bateau sur une eau turquoise, nous
larguons les amarres et chaussons nos palmes, masques et tubas ! L’eau est
fraîche, mais ce que nous voyons est à couper le souffle. La barrière est à
quelques mètres sous nos pieds et des centaines de poissons multicolores se
baladent à nos côtés. De retour à l’hôtel, nous mangeons de nouveau du poisson
grillé et décidons de partir nous balader cette fois-ci vers l’Est.
En quelques
mètres seulement, nous nous retrouvons de nouveau seuls. Nous avions repéré un
bout de plage avec des paillotes à l’extrémité Est de l’île depuis le bateau.
Nous décidons donc de traverser la mangrove en suivant de petits chemins. Après
une bonne marche, nous débouchons sur la plage, épuisés ! Mais il est déjà
l’heure de repartir, notre bateau quittant l’île à 17h. Nous regagnons la plage
principale, faisons un dernier plongeon et regagnons le bateau, des images
plein les yeux. Retour à l’embarcadère, nous récupérons notre voiture et
partons en direction de Vinales, à 80km de là. Le paysage est à couper le
souffle. Nous arrivons vers 18h45 chez Elsita, la « Casa Particular »
où nous allons loger 3 nuits. Nous avions réservé par téléphone depuis La
Havane. La chambre est assez modeste mais propre, avec une entrée indépendante.
Elsita nous met tout de suite à l’aise, nous demande ce que l’on souhaite
manger et à quelle heure. Une fois cela réglé, nous partons découvrir le
village de Vinales, son église et sa place. Il y a pas mal de touristes mais
aussi beaucoup de cubains. Le mélange se fait assez naturellement. Nous prenons
une bière et un Tukola (le Coca-Cola local) et nous imprégnons de l’ambiance.
Nous regagnons la maison où Elsita a dressé une table royale ! Tout y
est : entrées, plats et desserts. Un festin ! Et cela se répétera aux
petits-déjeuners et dîners qui suivront à Vinales. Après le repas, nous
partons, sur les conseils d’Elsita, au Centro Cultural Polo Montanez où il y a
des concerts tous les soirs. Nous sommes agréablement surpris, il y a beaucoup
de cubains et tout le monde danse ! Ambiance garantie !
CASA
ELSITA – Rafael Trejo n°10-A - Vinales
Mardi 19 mars :
Première
journée à Vinales ! Nous décidons de parcourir la vallée à cheval, avec un
paysan (organisé par notre Elsita). Nous voilà partis pour 3h de balade au
milieu des plantations de bananiers, de manioc, de manguiers, de canne à sucre
et surtout de tabac. Vinales est la région du tabac par excellence. Il y a des
champs à perte de vue.
Nous faisons une halte dans une des nombreuses grottes de
la vallée, nichées sous les mogotes, ces dômes de calcaire qui font
l’originalité et le charme de cette région. Quand nous reprenons la balade, le
temps tourne à l’orage. Notre guide sont emmène chez un autre paysan qui va
nous faire goûter son fameux mojito au miel et nous faire découvrir la manière
de concevoir un cigare avec les feuilles de tabac. Ça tombe bien, il pleut des
cordes !! Abrités sous une petite cabane, nous sympathisons avec d’autres
touristes arrivés ici aussi comme nous, avec leur guide. Il semblerait que ce
soit l’endroit incontournable !! Mais le moment est très sympa, même s’il
s’éternise à cause de la pluie. Cela nous donne l’occasion de discuter avec
le paysan sur son mode de vie mais aussi avec les autres touristes, sur leur
parcours à Cuba.
Nous reprenons la « route » quand la pluie semble se
calmer un peu. Faux espoir, nous nous retrouvons à cheval, trempés, sous une
pluie battante. Fin de la balade dans une « casa de tabaco », sorte
de grange au toit recouvert de palmes, servant au séchage des feuilles de
tabac. Nous rentrons à pied chez Elsita pour nous sécher et nous changer. Nous
allons déjeuner au restaurant El Olivo (Calle Salvador Cisneros,
Vinales) qui nous avait fait bonne impression en passant devant. Bonne
intuition, c’est un très bon restaurant, les produits sont frais et la carte
variée. Après manger, vu le temps incertain, nous partons visiter une nouvelle
grotte (Cueva del Indio) à quelques kilomètres de Vinales en direction du nord.
C’est une jolie grotte dans laquelle la seconde partie du parcours se fait en
barque. Ce n’est pas exceptionnel mais sympa. Nous décidons de poursuivre notre
route vers le nord, direction Puerto Esperanza, petit port de pêcheurs. Nous
retrouvons un magnifique ciel bleu. Ce petit village est très pittoresque, avec
ses petites barques multicolores.
Nous nous faisons aborder par Andrés, qui
nous propose d’aller boire un cocktail chez sa mère, Teresa, qui a une casa
particular. Référencée dans le Routard, nous décidons de le suivre. Nous y
resterons une bonne heure, à discuter avec lui et Teresa. La maison est
agréable, il y a même une sorte de grand cabanon qui fait office de restaurant
/ café. Nous leur promettons que nous parlerons d’eux à nos amis français
(TERESA HERNANDEZ MARTINEZ - Calle 4ta A #7. Directions : À l'entrée du
village, sur Santa Lucia, prendre à droite, passer les rues San Cayetano et El
Rosario, virer à gauche avant la Policlinico, la 3e rue à gauche est la 4ta A
(quarta, ou quatrième).)
Nous repartons direction Vinales et dînons de nouveau
chez Elsita (ce n’est pas une obligation, mais dîner chez l’habitant est une
très bonne option à Cuba). Comme la veille, nous passerons la soirée au Centro
Cultural Polo Montanez !
CASA
ELSITA – Rafael Trejo n°10-A - Vinales
Mercredi 20 mars :
Deuxième
journée à Vinales. Aujourd’hui, nous louons des VTT (dont ils n’avaient que le
nom…) pour nous balader au milieu des mogotes. Nous partons à la découverte du
« Mur de la Préhistoire », une fresque peinte sur un mogote à la
demande de Fidel Castro en 1961. Cette peinture représente la théorie de
l’évolution. Sans grand intérêt.
Nous poursuivons notre chemin et décidons de
prendre des sentiers pour faire le tour du massif. Une bonne idée, mais pas un
lendemain d’orage… Nos vélos n’ont pas tenu le choc, ils se sont embourbés très
rapidement… Nous nous sommes retrouvés avec de la terre jusqu’aux chevilles, portant
nos vélos comme on l’a pu, en évitant de glisser dans les mares d’eau. Un
moment assez sportif mais un beau souvenir. Nous étions seuls au monde, au
milieu des mogotes, avec un ciel bleu magnifique et quelques paysans dans les
champs alentours.
Après plus d’une heure de parcours du combattant, nous
atteignons la fin du sentier. Un cabanon se dresse devant nous et un barman
local nous propose un « Coco loco » (lait de coco, rhum et miel).
Pierre tente et pour ma part, j’assure avec un Tukola. Requinqués, nous
repartons vers Vinales et mangeons dans un très bon paladar donnant sur la rue
Salvador Cisneros (paladar La Cocina). L’accueil est très sympa et attentionné.
Après cette excellente pause-déjeuner, nous partons retirer de l’argent à la
Cadeca. Nous perdrons une bonne demi-heure à faire la queue. Nous repartons à
vélo dans la vallée, en évitant les chemins trop boueux et à l’ombre ! Nous
recroisons les paysans, les bœufs, les maisons du tabac… Et en profitons pour
faire le plein de photos ! En fin d’après-midi, nous allons à l’hôtel Los
Jazmines qui bénéficie de la plus belle vue sur les mogotes. Nous assisterons
au coucher du soleil : magnifique !
Comme les soirs précédents, nous
avons dîné chez Elsita et passé notre dernière soirée au Centro Cutural Polo
Montanez à regarder les cubains danser le «casino », une variante de la
salsa.
CASA
ELSITA – Rafael Trejo n°10-A - Vinales
Jeudi 21 mars :
Départ
vers Soroa. Nous prenons notre dernier petit-déjeuner chez Elsita, faisons le
plein d’essence et partons en direction de Pinar del Rio. Nous parcourons un
paysage magnifique, des plantations de tabac à perte de vue. Nous atteignons
enfin l’autoroute qui nous mènera tout droit à Soroa. Nous arrivons à la Casa
de Maïté vers 11h.
Une mamie triant son riz sur son rocking chair nous
accueille. Nous prenons possession de notre chambre et partons découvrir Soroa.
Le point névralgique est le parking du restaurant El Salto. De là partent le
chemin vers le mirador, celui vers la cascade et l’autre vers le jardin des
orchidées. Nous choisissons de commencer par le mirador. On nous propose d’y
monter à cheval mais nous avons eu notre dose à Vinales ! C’est donc à
pied que nous partons à l’assaut du sommet. A mi-chemin, nous repensons aux
chevaux et pensons que c’était finalement une bonne option. Prenant notre
courage à deux mains, nous atteignons le fameux mirador. Nous découvrons une
vue à 360° sur les montagnes à couper le souffle ! Par contre, il ne faut
pas avoir le vertige. Il n’y a aucune rambarde…
Après quelques photos, nous
redescendons, profitant de cette végétation luxuriante que l’on n’avait pas
encore observée avant notre arrivée dans la région de Soroa. De retour au
parking, nous nous rendons au restaurant El Salto où joue un groupe de salsa.
Repus, nous partons en direction de la cascade. Après 10 / 15 minutes de
marche, nous atteignons notre but. La cascade n’a rien d’extraordinaire et le
tarif demandé pour y accéder semble un peu exagéré mais le cadre est très beau
et un musicien assure l’ambiance.
Nous décidons alors de reprendre la route en direction de Las Terrazas, à quelques kilomètres de là. Après
quelques kilomètres, la route se transforme soudainement en piste et une
seconde piste semble avoir été créée pour contourner la première. Dilemme… Nous
prenons celle de gauche mais les bosses et les trous sont démesurés ! On
prie pour que notre Kia Picanto tienne le choc. Ce fut le cas ! Il s’avère
que la route principale s’est effondrée après le passage du cyclone en début
d’année. Cette étape passée, nous pénétrons dans le domaine de Las Terrazas. Il
s’agit d’un complexe écolo-touristique situé dans la Sierra del Rosario. Cette
zone est une biosphère classée réserve mondiale par l’Unesco en 1985. Nous
poussons un peu plus loin vers Los Banos de San Juan, des piscines naturelles
d’eau douce. Nous y faisons trempette avec des cubains. C’est assez
folklorique. Un cubain nage avec son verre de rhum à la main, un autre essaie
d’impressionner ses amis en sautant d’un rocher, certains se bousculent,
d’autres se baignent habillés. Une vraie bonne ambiance ! Nous prenons un
verre sur la terrasse surplombant la rivière. Quelques gouttes commencent à
tomber, c’est le moment pour nous de regagner Soroa. Nous repassons par la
route chaotique et ne regrettons pas d’avoir choisi cette piste. Notre voiture
n’aurait pas pu passer sur l’autre ! De retour à Soroa, nous visitons le
Jardin des Orchidées. Nous tombons sur un guide très sympa qui, en plus des
fleurs, nous montrera tous les oiseaux de la région. C’est ainsi que nous avons
vu le Zunzuncito, le célèbre petit colibri (le plus petit oiseau du monde) et
le Tocororo, l’oiseau emblème de Cuba car il ne vit que sur l’île et porte les
couleurs du drapeau.
Après cette journée « nature », nous regagnons
la casa de Maïté. Pendant que nous prenions l’apéro sur la terrasse de la
maison, une voiture de location arriva. C’était un couple de deux français qui
venaient passer la nuit ici aussi. Nous avons donc passé la soirée avec eux, à
échanger sur notre périple cubain.
CASA MAITE - Carretera a
Soroa, Kilómetro 7, Candelaria, Pinar del Río, Cuba – Tél : (5) 227-0069
Vendredi 22 mars :
Départ
pour Cienfuegos. Le petit-déjeuner fut une nouvelle fois royal ! Nous
quittons la maison vers 10h et passons à la station-service pour ajouter un peu
d’essence et vérifier la pression des pneus. Au moment de payer, le pompiste
annonce 30 CUC pour 28 litres, alors que nous avions mis à peine 10 litres…
S’ensuivit une longue discussion en espagnol, ameutant une dizaine d’employés,
expliquant que ce n’était tout simplement PAS POSSIBLE ! Après une bonne
demi-heure, il s’avéra que le pompiste n’avait pas regardé la bonne pompe… Nous
avons donc payé… 5 CUC pour 3 litres ! Impossible aussi. Mais cette
fois-ci, nous n’avions plus le courage de discuter. Nous avons repris
l’autoroute, mangé les sandwichs préparés par Maïté et sommes arrivés à
Cienfuegos en début d’après-midi à la Casa de Miguel y Melba. Melba nous a
accueillis chaleureusement. Nous avons découvert une très jolie chambre,
confortable et très propre. Une bonne nuit en perspective ! Nous
l’informions de notre périple quand elle nous annonce avoir une très bonne amie
à Trinidad qui peut nous accueillir les trois prochaines nuits. Elle nous
explique qu’elles s’entraident mutuellement pour loger les touristes. Nous
avions déjà deux nuits de réservées dans deux maisons différentes mais il
semblait plus simple de loger au même endroit. Du coup, en un coup de
téléphone, la question du logement à Trinidad fut réglée. Nous partons donc à
la découverte de Cienfuegos, la « Perle du Sud », classée au
Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2006. Nous commençons par nous diriger
vers le Cementero de la Reina (Cimetière de la Reine) avec la tombe de la Belle
Endormie qui ne survécut pas à un chagrin d’amour. Ce cimetière, unique en son
genre sur l’île, présente un système d’enterrements dans des niches verticales
(datant de l’époque coloniale espagnole). Nous repartons vers le centre en
vélo-taxi, direction la Place José Marti. Cette place est le cœur névralgique
de la ville. De majestueux édifices l’encerclent, comme le Palacio Ferrer et le
théâtre Tomas Terry.
A la recherche d’un glacier que l’on ne trouvera jamais,
nous prenons finalement place à une terrasse de café avec deux Pina Colada.
Après cette pause rafraîchissante, nous trouvons un bici-taxi qui nous amène à
la presqu’île de Punta Gorda, un ancien quartier aristocratique dont les rues
sont bordées de nombreuses villas en bois inspirées d’une architecture plutôt
américaine. A l’extrémité de la pointe, un joli parc avec des kiosques, donnant
sur la baie. Nous y siroterons un cocktail en appréciant un magnifique coucher
de soleil.
Retour à la maison en bici-taxi toujours. Le « chauffeur »
est super sympa, il nous fait en prime une petite visite du quartier et nous
donne des conseils pour sortir le soir. Chez Melba, un excellent repas nous
sera encore une fois proposé : soupe de légumes, salade de tomates,
poisson grillé (énorme !) avec pommes de terre, ainsi que l’incontournable
« congri » (riz / haricots rouges), flan, café. Après ça, notre
motivation pour sortir s’est estompée… et nous avons filé directement nous
coucher. Sauf que nous étions vendredi soir, certainement proches d’un lieu
festif, et n’avons quasiment pas dormi de la nuit ! C’est festif, c’est
Cuba !
CASA
MIGUEL Y MELBA – Calle 41, esq a Avenida 38, Cienfuegos
Samedi 23 mars :
En
route pour Trinidad ! Une nouvelle fois, nous prenons un copieux et
excellent petit-déjeuner. Nous refaisons une nouvelle fois nos bagages, disons
au revoir à Melba et Miguel et chargeons la voiture. Et là, nous voyons notre
pneu à moitié dégonflé… Nous filons donc à la station service à côté et quelle
n’est pas notre surprise quand nous apprenons qu’il n’y a pas un trou, mais
cinq !! (Pierre a vérifié…) Le réparateur nous informe que ce sont des
trous mal réparés, avec les moyens du bord. Et dire que nous avons déjà fait
700km avec ce pneu ! C’est donc parti pour la réparation. En attendant, je
joue au foot malgré moi avec un petit garçon qui m’envoie le ballon dans les
jambes toutes les cinq minutes. Une fois la roue réparée, nous repartons fiers
de nous, fiers d’avoir échappés à une crevaison sur une route déserte… C’est
parti pour 80km ! Sur la route, nous apercevons enfin la Mer des Caraïbes,
d’un bleu turquoise magnifique. Puis nous remarquons des milliers de crabes
écrasés sur la route, et quelques vivants qui tentent de traverser la route.
Nous roulons doucement pour les éviter et prenons quelques photos. Le nombre de
crabes est incroyable ! Ils viennent de la mer et vont s’accoupler dans
les terres. Ils sont des milliers.
Après une petite heure de route, nous
arrivons chez Gladys à Trinidad non sans peine car le centre historique est
fermé aux voitures, et la circulation sur les pavés inégaux est très difficile.
Nous découvrons la casa qui est magnifique. Nous avons une chambre indépendante
avec une terrasse sur le toit. Parfait ! Vu le temps qu’il fait, Gladys
nous conseille d’aller à la plage, à Playa Ancon. Nous suivons ses conseils et
partons à 10km de Trinidad sur la péninsule de Playa Ancon. Au programme :
poisson grillé au bord de la mer, transat, baignade (eau à 25 degrés environ)
avec masque et tuba. Un bel après-midi détente !
Nous regagnons la voiture
vers 17h et là… le même pneu à plat ! Nous commençons à pester contre ceux
qui ont réparé le pneu le matin même puis la remplaçons par notre roue de
secours.
Direction le bureau du loueur à Trinidad. Il n’est pas question de
réparer ce pneu tous les jours. Arrivés au bureau, celui-ci est fermé. Une
annexe qui gère les excursions touristiques nous informe qu’il y a le siège
social de Transtur à 4km direction Playa Ancon (de là où on vient…) et qu’une
personne est là 24h / 24 pour ce type de problème. C’est parti !
Effectivement, nous trouvons Transtur et une personne nous reçoit et rit en
voyant notre pneu. Il nous demande si l’on vient de Cienfuegos et si on a vu
les crabes ! Il nous montre notre pneu et nous y voyons une belle pince de
crabe… ! Il nous répare de nouveau la roue et c’est reparti ! C’est
l’heure de l’apéro sur notre terrasse. Gladys nous prépare un très bon poisson.
Ce soir, nous décidons de sortir danser à la Casa de la Trova, à quelques
mètres à peine de notre maison. J’ai dansé la salsa toute la soirée avec des
cubains ! Nous avons croisé un couple de français rencontré à Soroa et
avons sympathisé avec un autre couple de français que nous recroiserons par la
suite.
CASA
GLADYS Y ARIEL - 17 Ernesto Valdés Muñoz - Trinidad 62600, Cuba - (0)41 998436
Dimanche 24 mars :
Découverte
de Trinidad. Ce matin, nous nous levons un peu plus tard. Au programme de cette
journée : visite de Trinidad. Nous partons de la Plaza Mayor, centre
historique de la ville, et parcourons les ruelles toutes plus colorées les unes
que les autres, au son de la salsa.
Nous décidons de nous arrêter à l’agence
Cubatur qui propose des excursions dans la montagne, à Topes de Collantes. En
ayant assez de conduire sur les routes cubaines en piteux état, nous optons
pour une journée en Truck, un gros camion militaire jaune et vert. Rendez-vous
demain à 8h45. Nous reprenons notre balade et nous arrêtons au Musée Historique
Municipal de Trinidad, implanté dans une belle demeure avec un superbe patio et
une tour carrée - emblématique de Trinidad - offrant une vue imprenable sur la
ville. Nous poursuivons notre balade au
Musée d’Architecture Coloniale, qui retrace l’histoire de l’architecture de
Trinidad. L’heure de déjeuner approchant, nous choisissons un paladar : La
Nueva Era. Ce restaurant privé bleu et jaune tient place dans une maison de
famille de plus de 100 ans. Le mobilier d’époque est toujours présent dans
certaines pièces. Nous montons les marches qui nous mènent à la terrasse, et
prenons place face à un groupe de musiciens cubains. La nourriture est bonne et
copieuse. Nous reprenons notre balade et nous arrêtons dans une boutique où une
cubaine roule des cigares et les calibre. Pierre lui achètera un Cohiba (le
meilleur, selon les cubains). Nous usons nos sandales sur les pavés inégaux de
la ville tout l’après-midi. Nous croiserons quelques vieilles voitures essayant
tant bien que mal de rouler sur les pavés, des personnes âgées vendant quelques
fruits et légumes pour gagner quelques pesos, des jeunes filles papotant sur le
pas de la porte, des coqs… Tout ça au son de la musique cubaine, omniprésente
dans la ville. Nous profitons du soleil qui décline et de la lumière
exceptionnelle sur les maisons colorées pour prendre des photos.
Retour à la
casa de Gladys. Nous lui empruntons son lavoir pour faire un peu de lessive,
avec la brosse et le savon ! A la dure ! L’effort sera récompensé par
un cocktail sur la terrasse. Nous assisterons au retour des pigeons voyageurs
d’Ariel, le mari de Gladys. Celui-ci participe à des concours de pigeons
voyageurs. Il les nourrit, les soigne et les libère. Ils parcourent des
centaines de kilomètres et reviennent, tous ensemble. Le but est d’être le plus
rapide. Le gagnant obtient un certain prestige dans la ville. Ce soir, nous
dînerons une langouste grillée ! Après ce copieux repas, direction la Casa
de la Musica. Le concert est en plein air, sur les larges marches. Des
centaines de personnes écoutent la musique, dansent, trinquent… Nous poursuivrons
la soirée à la Casa de la Trova, au rythme de la salsa.
CASA
GLADYS Y ARIEL - 17 Ernesto Valdés Muñoz - Trinidad 62600, Cuba - (0)41 998436
Lundi 25 mars :
Réveil
difficile ! La nuit fut assez éprouvante pour Pierre qui a n’a visiblement
pas digéré sa paella de la veille. Ce sera donc un petit déjeuner au Coca. Nous
partons vers 8h30 à l’agence Cubatur pour notre excursion à Topes de Collantes.
Nous rejoignons un petit groupe assez cosmopolite (italiens, belges,
allemands…) et embarquons dans le fameux Truck militaire d’une vingtaine de
places.
C’est parti pour 30 / 40 min de trajet à travers les montagnes, avant
d’arriver à l’entrée du Parc Naturel Topes de Collantes (12 000 hectares)
situé dans le Massif de l’Escambray (refuge des rebelles anti-Batista puis des
anti-Castro). 1ère étape : visite de la « Casa del
Cafe » pour découvrir les techniques traditionnelles de fabrication du
café, suivie d’une dégustation d’un café créole. Nous reprenons le Truck et
nous dirigeons vers le départ du sentier de la cascade Caburni. C’est parti
pour 3,5 km de marche au milieu d’une végétation luxuriante ! La
« balade » qu’on imaginait est bien plus sportive que prévue !
Le petit-déjeuner de 8h est bien loin et nous de plus en plus fébriles… !
Nous atteignons enfin la cascade vers 13h et avons quartier libre pendant 30
min. Je file me baigner dans la cascade, tout de même un peu fraîche, mais
tellement magnifique ! Pierre, quant à lui, préfère se préserver pour le
retour !
Quelques gâteaux plus tard (offerts par le couple de belges
prévoyants), nous repartons sur le chemin du retour. Ca grimpe pas mal ! Mais
notre motivation fait le reste. Nous atteignons donc en tête de peloton le
point de départ du sentier. Il est maintenant grand temps de reprendre le
camion et de se rendre au restaurant Mi Retiro à Guanayara où
nous mangerons la spécialité locale : du porc grillé. Après cette pause
déjeuner, direction le « mirador » qui offre une vue exceptionnelle
sur la vallée, Trinidad et Playa Ancon. Sur le chemin du retour, nous
embarquons dans le camion deux travailleurs cubains qui cherchent à rejoindre
Trinidad. De retour à Trinidad vers 16h30, nous nous dirigeons vers la Cadeca
pour réapprovisionner notre porte-monnaie, mais trouvons porte close (à
retenir : ne pas se fier aux horaires indiqués !). Nous retirons donc
de l’argent dans un distributeur. Ouf ! La carte n’est pas avalée et le
compte est bon (en petites coupures !). Nous regagnons notre casa pour
nous détendre un peu. En fin d’après-midi, nous partons découvrir le café La Canchanchara, très réputé à Trinidad et proposant un cocktail
du même nom composé d’eau-de-vie, de canne, de miel, de citron, d’eau minérale
et de glaçons. Après avoir dîné chez Gladys, nous choisissons de passer la
soirée au Palenque de los Congos Reales, mettant en avant la musique et les
danses afro-cubaines. C’est au son des percussions que se termine cette
journée…
CASA
GLADYS Y ARIEL - 17 Ernesto Valdés Muñoz - Trinidad 62600, Cuba - (0)41 998436
Mardi 26 mars :
Nous
reprenons la route, direction Cayo Santa Maria ! Nous quittons Trinidad
par l’Est et parcourons la Valle de Los Ingenios, appelée ainsi à cause des
« ingenios », les sucreries qui
fonctionnaient au XIXe siècle et où travaillèrent plus de 12 000 esclaves. Une
quinzaine de kilomètres plus loin, passage à Manaca Iznaga pour voir la Torre
Iznaga, une jolie tour de sept étages qui servait à surveiller les esclaves
dans les champs de canne.
Nous poursuivons notre route dans la vallée, au
milieu des plantations de bananiers, de manguiers, de canne à sucre, des
anciennes sucreries, des baraquements et autres édifices liés à l’exploitation
des champs. Nous croisons des cow boys, des vaches, des vautours… A Sancti
Spiritus, nous faisons le choix de reprendre l’autoroute vers Santa Clara pour
nous assurer une bonne qualité de route ! Après une pause café sur une
aire d’autoroute, nous bifurquons vers Santa Clara (nous nous y arrêterons
quelques jours plus tard) et prenons la route du petit village de Remedios.
Nous repérons dans le guide un snack appelé «El Louvre » sur la place
principale, proposant des sandwichs à toute heure. Parfait pour notre estomac
qui commence à crier famine ! Nous nous garons juste devant (le coffre
étant plein…) et quelle n’est pas notre surprise de tomber sur un couple de
français rencontrés quelques jours plus tôt à Trinidad ! Ils nous invitent
à leur table, prenons l’apéritif et mangeons ensemble, en nous racontant nos
péripéties cubaines ! Nous décidons d’aller, ensemble, visiter l’église San
Juan Bautista, une des « plus belles églises d‘Amérique Latine » qui
possède une statue de la Vierge enceinte (unique à Cuba). L’autel est en cèdre
cubain plaqué de feuilles d’or et le plafond en acajou. C’est magnifique !
Nous reprenons notre route vers Cayo Santa Maria et apprenons que c’est aussi
au programme de nos amis, Evelyne et Alain. Nous nous retrouverons donc là-bas. Après
avoir traversé des villages, nous atteignons le « poste-frontière »
de Cayo Santa Maria. En effet, l’accès est payant et interdit aux cubains (sauf
travailleurs)… Nous voilà lancés sur une route artificielle de 50 km et 48
ponts, achevée en 2000. Son tracé contourne les mangroves (habitat des flamands
roses entre autres…) et relie Cuba aux îlots Las Brujas, Ensenachos, et Cayo
Santa Maria. Arrivés à l’Hôtel Melia Cayo Santa Maria, on nous informe qu’il
n’y a plus de chambre « vue sur mer » comme souhaité (c’est quand
même notre voyage de noces, n’oublions pas ! ;) ). Nous râlons un peu
et sommes finalement surclassés au Melia Buenavista, quelques kilomètres plus
loin. C’est un autre standing, la chambre coûte le double et nous avons un
majordome à disposition ! Sans compter les trois plages (magnifiques) de
l’hôtel, les restaurants haut de gamme et la suite junior vue sur mer. Le
rêve !
Nous prenons possession de notre chambre et partons faire un tour
sur la plage. Nous n’y resterons pas longtemps, le temps s’étant dégradé dans
la journée, il ne fait qu’une petite vingtaine de degrés et le vent souffle
fort. Notre majordome nous ayant réservé une table au restaurant, nous nous retrouvons
dans une ambiance tamisée grand luxe et réalisons à quel point…nous ne sommes
plus à Cuba ! Les clients de l’hôtel sont canadiens et tout ce luxe nous
chamboule, après tous ces jours passés au contact de la population cubaine.
Mais la qualité du repas nous remonte le moral ! Enfin de la bonne
viande ! Nous finirons la soirée au Piano Bar où un groupe de cubains
assure l’animation.
HOTEL MELIA BUENAVISTA - Cuba,
No 6 - Cayo Santa María – Cuba - Tel: (53) 42 350500
Mercredi 27 mars :
Journée
plage ! La météo n’est toujours pas au top, mais le temps se lève
doucement. Nous prenons notre petit-déjeuner et partons visiter les autres
hôtels du groupe Melia auxquels nous avons accès. Premier arrêt à ce qui devait
être notre hôtel le Melia Cayo Santa Maria. L’hôtel est sympa mais très grand.
Les clients se baladent avec leur bracelet de couleur
« all-inclusive ». Nous nous arrêtons au bar de la plage siroter un
petit cocktail et assistons à un véritable ballet de pélicans. Ils volent de
manière synchronisée et plongent à pic dans l’eau pour pêcher. Un beau
spectacle. Nous partons nous balader sur la plage de sable blanc. L’eau
turquoise est magnifique. Deuxième arrêt au Melia Las Dunas. Nous savons qu'Evelyne et Alain y séjournent. Cet hôtel est très étendu et peut accueillir
jusqu’à 2000 personnes ! Coup de chance, nous tombons directement sur eux et partons ensemble siroter un cocktail. Nous leur
expliquons notre mésaventure et notre soirée « haut de gamme » mais pas très
festive. Ils nous proposent donc de venir passer la soirée avec eux ce soir.
14h, il est temps d’aller déjeuner. Nous retournons à notre hôtel et profitons
du large buffet. Nous passerons l’après-midi à tester les trois plages de
l’hôtel !
En fin d’après-midi, nous allons prendre l’apéro au Las Dunas et
dînons là-bas, au restaurant Italien. Nous rejoignons Alain et Evelyne pour la
soirée sous le signe des « danses du monde » ! Ambiance beaucoup
plus festive qu’au Buenavista.
HOTEL MELIA BUENAVISTA - Cuba,
No 6 - Cayo Santa María – Cuba - Tel: (53) 42 350500
Jeudi 28 mars :
Départ
du Cayo… Nous avions prévu de partir tôt le matin pour visiter Santa Clara
avant de regagner La Havane mais le soleil et la chaleur étant de retour, nous
décidons de passer la matinée à la plage. Nous sommes quasiment seuls sur cette
étendue de sable blanc et face à une eau turquoise magnifique. Le retour en
France approchant à grands pas, nous profitons au maximum de ce moment !
Nous
déjeunons rapidement et prenons la route de Santa Clara pour visiter « El
Tren Blindado » (monument de la prise du train blindé) qui rappelle le
fameux événement de la Révolution, quand Che Guevara et 18 révolutionnaires
firent dérailler le train pour récupérer les munitions et provoquer la
reddition de l’Armée régulière. Les wagons ont été conservés et transformés en
musée. C’est assez impressionnant. On peut voir les impacts de balles sur les
wagons, ainsi que le bulldozer ayant servi à faire dérailler le train.
Il est
maintenant temps de reprendre la route pour arriver à La Havane avant la tombée
de la nuit. Nous passons Place de la Révolution, devant le monument Che Guevara
et son mémorial, prenons quelques photos et regagnons l’autoroute (qui ne
ressemble pas vraiment à nos autoroutes : pas de terre plein central,
animaux sur les voies, trous, vendeurs ambulants…).
Nous atteignons La Havane
sur les coups de 18h, rendons la voiture (un gros poids en moins !!) à
l’Hôtel Telegrafo et partons à pieds à l’Hôtel Sevilla. Comme nous sommes en
voyage de noces, nous sommes surclassés dans une suite junior, au 7eme
étage avec vue sur le malecon et la mer, une bouteille de rhum en prime !
Nous
décidons de repartir nous balader dans la vieille Havane et tombons sur un bar
basque ! Nous nous y arrêtons pour siroter un mojito. En fait, le patron
est d’origine basque espagnol et grand fan de l’Athletic Bilbao (les affiches
couvrent les murs !).
Nous partons ensuite à la recherche d’un restaurant.
Après avoir marché un bon moment (en évitant les attrape-touristes, les snacks
douteux, les restaurants d’états vides…) nous tombons sur un paladar situé rue
Mercaderes dans une vieille maison coloniale. Décoration soignée, personnel aux
petits soins et produits frais : nous sommes ravis de cette dernière
soirée à La Havane.
HOTEL SEVILLA - Trocadero 55 e
- Prado y Zulueta Habana Vieja – Cuba - 260 HABANA - CUBA
Vendredi 29 mars :
Le
grand départ ! Nous prenons notre dernier petit-déjeuner au 9ème
étage de l’Hôtel Sevilla, avec une vue à 360° magnifique sur La Havane (passons
sur la qualité du petit-déjeuner). Nous faisons nos sacs pour la dernière fois
et libérons notre chambre vers 10h. A la réception, nous tombons sur nos amis
français qui arrivent tout droit de Cayo Santa Maria pour passer leur dernière
nuit à l’hôtel Sevilla ! Décidément, nous nous suivons. Nous déposons nos
sacs dans leur chambre et partons avec eux nous balader en bici-taxi dans la
vieille Havane. Nous nous rendons au marché artisanal de Almacenes San José
dans le but de dénicher une plaque d’immatriculation cubaine « comme les
vraies », ce qui n’est pas chose aisée. La mission accomplie, nous
repartons nous balader à pied dans les ruelles colorées. A l’heure de déjeuner,
nous retournons au restaurant La Moneda Cubana que nous avions
testé le soir de notre arrivée à Cuba. Une langouste dans l’assiette et la
boucle est bouclée ! Nous descendons boire un café sur la place de la
Cathédrale, en terrasse, et assistons à la sortie de la messe. Nous sommes le
Vendredi Saint ! De jeunes cubains sonnent les cloches chacun leur tour.
Nous repartons nous balader et acheter quelques cartes postales. Nous
croiserons deux petites cubaines de 3 / 4 ans dansant le reggaeton sur le pas de
porte de la boutique. Nous repartons le cœur lourd à l’hôtel écrire nos cartes
postales, siroter un dernier cocktail et récupérer nos sacs de voyage. Nous
quittons nos amis français et embarquons dans un taxi dont le tableau de bord
indique « problème liquide de frein ». Mais le taxi nous assure qu’il
n’y a pas de problème, le tableau de bord est « loco » (fou). C’est donc
rassurés que nous avons pris la route… ! A l’aéroport, après avoir
enregistré nos bagages et payé la taxe de sortie de 25 CUC (à prévoir à l’avance !),
nous embarquons dans l’avion des images plein les yeux…